dimanche 22 février 2009

Death Wish, Dino de Laurentiis, 1974

Genre : Shoot'em up

Charles Bronson en homme de gauche, objecteur de conscience et traumatisé par les armes à feu, c'est certes peu crédible, mais c'est ainsi que le film commence.
Heureusement cinq minutes plus tard, sa femme, dont on a compris qu'il est fort épris grâce à une scène d'ouverture sur la plage, se fait battre à mort par Jeff Goldblum, tandis que sa fille sert de support à l'art un peu brouillon d'un jeune beatnik tout droit sorti de Fame.
Tout bobo qu'il est, Charles Bronson ne se laisse pas aller. Il continue d'entretenir sa moustache et d'aller travailler.
Il voyage d'affaire à Tucson, Arizona, où il apprend les grands espaces grâce à un troupeau de vaches, et la bagarre grâce à la reconstitution bancale d'une scène de western dans un parc d'attraction pour touristes en mal de cow-boys. On note qu'il apprend extrêmement vite. Un Républicain qui ressemble à Bono lui met un revolver entre les mains, ce qui est aussi le tournant du film.
La seconde partie du film semble être un documentaire sur l'insécurité à New York dans les années 70 : Charles Bronson se fait agresser tous les soirs par des pauvres qui lui demandent son argent, à qui il répond en prenant un air désolé et en les tuant d'un coup de revolver bien senti. A la peur, il répond par la violence, cesse d'être une victime et un homme de gauche pour devenir le cow-boy qu'il a toujours été.

Puis il part à Chicago shooter quelques hippies.


Citations :
Un collègue de droite: Oh Christ, you are such a bleeding-heart liberal, Paul.
Charles Bronson: My heart bleeds a little for the underprivileged, yes.
Un collègue de droite: The underprivileged are beating our goddamned brains out. You know what I say? Stick them in concentration camps, that's what I say.

Bono : "It's a gun club. It's a club where we shoot guns"

On retiendra :
  • la musique d'Herbie Hancock, qui se marie parfaitement avec la décoration de l'appartement de Charles Bronson
  • Charles Bronson

Pour d'autres revues subjectives et interprétations personnelles de films de qualité variable, voir par là-bas.

mardi 17 février 2009

Prenons un peu de hauteur

Ce n'est pas parce qu'on est mardi, que le point d'horizon de vendredi soir paraît être posé à des années-lumière, qu'il fait froid à Paris au beau milieu de l'hiver et que gnagnagna et gnagnagna, qu'on peut pas prendre un peu de hauteur.

mardi 3 février 2009

Encore pieuvrée

L'abîme ; on ne sait quoi de terrible qui gronde ;
Le vent ; l'obscurité vaste comme le monde ;
Partout les flots ; partout où l'œil peut s'enfoncer,
La rafale qu'on voit aller, venir, passer ;
L'onde, linceul ; le ciel, ouverture de tombe ;
Les ténèbres sans l'arche et l'eau sans la colombe,
Les nuages ayant l'aspect d'une forêt.
Un esprit qui viendrait planer là, ne pourrait
Dire, entre l'eau sans fond et l'espace sans borne,
Lequel est le plus sombre, et si cette horreur morne,
Faite de cécité, de stupeur et de bruit,
Vient de l'immense mer ou de l'immense nuit.

V. Hugo, Pleine Mer, La Légende des Siècles


Bienvenue en février!