mercredi 31 décembre 2008

Happy New Year.


Soustache espère un réveillon aussi mouvementé que l'an dernier. Mais en un peu moins désastreux.

vendredi 26 décembre 2008

Crudités-rosbeef in an empty champagne bottle

La fête est finie.

Ouais.

Un jour de répit et l’aventure continue.

Sauf que personne m’avait prévenue que le champignon atomique de Tchernobyl avait enfin atteint Paris le 25 décembre. Je m’en suis rendue compte ce matin, en allant au Job avec mon heure de retard calculée, pour porter ma mauvaise volonté en étendard.

Rues désertes. Vent sibérien. – 50°C. Hiver nucléaire. Même les clodos avaient disparu, abandonnant derrière eux maisons de carton et bouches d’air chaud.

J’ai râlé de concert toute la matinée avec mes 2 collègues rescapés et tout aussi réticents que moi. D’autant qu’on s’est pointés uniquement parce que PatronPatron2 (le 1 est en vacances) nous avait confié, entre deux grattages de burnes, qu’il « ferait un crochet » aujourd’hui. Pour l’instant, pas de crochet. Ce qui fait qu’on ne peut pas se faire la malle discretos. Il faut attendre, et ça sent mauvais la désinformation. Alors que le monde entier s’est évanoui à cause du champignon atomique de Tchernobyl à retardement, nous devons rester là à cliquer sur des liens pour les envoyer à des clients super organisés qui avaient prévu leur tragique disparition et qui nous renvoient des messages automatique d’absence. Tout cela a quelque chose de vain.

Bon, et là j’ai faim. Très faim. Mes collègues sont partis déjeuner et ont fermé la porte à clé. Aucun moyen de l’ouvrir de l’intérieur. Baisée. Ils m’ont dit qu’ils allaient se faire un bon gueuleton. Je suis assurée de ne pas les voir avant quelque temps. J’ai les boules, mais pas leur numéro. Et quand je sortirai, tout ce qu’il restera comme sandwich, ce sera un crudités-rosbeef fripé et gris. Et contaminé.


vendredi 12 décembre 2008

How the story goes

Il revient par vagues, cet arrière-goût de réglisse, ce relent.
Il se cache dans les interstices, sous la moisissure
Il profite d'un moment de faiblesse, d'un suspens, de la nuit qui tombe.
Mon vieil ami. Mon vieil ennui.

C'était un de ces matins glorieux où l'on s'emplit de soi.
Un de ces matins qui débordent de tristesse et de liberté
Un de ces matins où l'on taille des trouées à la machette, à grand coups de pieds aveugles dans les rochers, où l'on tire sur le fil pour faire tomber le décor,
Un de ces matins où l'on est la mer et le mouvement inéluctable du désert.
C'était un matin minéral.

Ce matin-là, je pensais les avoir balayés,
Les gestes qui n'osent pas, les mots de remplacement, les masques mal peints, les hésitations.

Mais il revient toujours. (il en reste toujours quelques miettes)
Il t'a eu.
Et la sale odeur de peur te suit partout
Elle s'imprègne sur tous tes mots tièdes, tes gestes avortés
Elle dégouline de tes silences
Elle s'installe à la place de tout ce que tu ne feras jamais.

Concrétions de rien, les jours qui s'empilent
stériles
Pour seul horizon l'aube grise
et le froid de mes pas qui résonnent seuls sur le bitume.

mardi 21 octobre 2008

Ceci n'est pas un flim sur le parachutimse

Le parachutimse, c'est pour les nuls.



source : SDX . Comme d'hab.

lundi 20 octobre 2008

The plan it wasn't much of a plan

J'en avais des choses à dire. Tout un plan détaillé, des références dans tous les sens, des images étonnantes. Et puis la vie rattrape toujours les plans, à la vitesse d'un Ridelikethewind lancé au galop. Les dossiers pisent sur le bureau, des collègues passent mal de l'autre côté de la colline, et il se trouve que je n'ai aucun don particulier pour faire le ménage sans les mains.

Je ne vous cache pas que je suis d'une sale humeur.

mercredi 8 octobre 2008

Since the circus left town

Même si l'on écoute la radio d'une oreille, lit la presse d'un oeil, absorbe la télévision d'un orifice, l'information commence à rentrer. C'est la fin du monde, même si personne ne peut véritablement l'expliquer clairement. D'aucuns préfèrent la livebloguer. Et puis c'est pas très grave, paraît-il.

Alors comme c'est pas grave, on en rit, et personne ne nous en voudra.



Comme Soustache aura toujours 8 ans 1/2, elle continue à rêver tous les matins que l'école a brûlé pendant la nuit et que tout ce qui lui reste à faire, c'est de gambader dans la prairie avec ses amis et quelques animaux. Puisqu'elle n'a pas le courage de tout envoyer en l'air par sa propre volonté, elle en est réduite à espérer le collapsus du capitalisme et à fantasmer l'effet domino qui conduirait au naufrage de toutes les entreprises de communication de Paris.

mardi 30 septembre 2008

Automnalia

J'aime pas trop bien :
- Quand, au petit matin, la selle de Ridelikethewind est recouverte d'une mince pellicule d'eau qui, quelle que soit l'application que je mette à l'essuyer, finit invariablement sur mes fesses.
- Quand patronpatronpatron semble m'avoir définitivement rebaptisée "la miss". Et pour de bon.
- Quand la bonne boulangerie est fermée
- Quand personne ne répond à mes mails pourtant fort enthousiasmants
- Quand mon appartement se trouve en proie à une mutinerie générale de l'électroménager : ampoules qui s'immolent en série, lave-vaisselle qui refuse d'aller au bout de son cycle, lecteur DVD en abandon de poste, et surtout, surtout, la Freebox en instance de divorce avec le boitier TV, ce qui m'empêche de zapper indéfiniment pour oublier tous mes tracas.


Ce soir, je rebranche le câble de l'antenne, je joue au bingo avec Mourcil qui m'a fait part de son propre décès la semaine dernière, je vous emmerde et je rentre à ma maison.

jeudi 25 septembre 2008

Petites bulles de barbe à papa

Viskyzour+Pastis+Rhumorange+pas de café au Job= une journée pas des plus simples, mais enrobée dans une barbe à papa pas(pas) totalement désagréable. Mais quand même, j'arrête.


mercredi 17 septembre 2008

L'éternel retour de l'éternelle question


A J+9 du Job2, La Question se pose déjà.
(elle se posait aussi à J+3, mais que le temps passe vite lorsqu'on n'en est plus maître!)

lundi 11 août 2008

Epitaft

Beyond snow-chains and moon-boots, forever hot.

vendredi 8 août 2008

Everything I love I do twice

Je mène ma vie en suivant un motif de papier peint. Des éléments incrustés les uns dans les autres, se répétant à l'infini. Les très divers objets de mon plaisir, je ne me résigne pas à les abandonner en pâture au passé, je les jette au-devant de moi pour les retrouver à nouveau. Je réitère, je relis, je refais, je revois, je reviens.
Ce qui est fascinant avec le papier peint, c'est qu'on s'attache toujours à discerner l'endroit où le motif finit et où il recommence, à distinguer le subtil décalage entre les panneaux, ou à se laisser subjuguer par le raccord parfait, puisque là est l'objectif. Le principe du papier peint est fondé sur une répétition qui ne veut pas s'admettre, et pourtant qui se multiplie jusqu'au vertige.

Si je tends à multiplier des expériences similaires, ce n'est pas pour retrouver des sensations perdues, ce n'est pas par nostalgie. Le fait est que je ne me résous pas à l'éphémère, à la disparition, à l'oubli.
Il faut toujours re-commencer pour ne jamais finir.


Dans deux semaines, je repars au Laos, et j'en tire une joie immense.